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Georges Beliaeff Auteur

Actualités littéraires de Georges Beliaeff : Roman - Altérité - Les destins croisés, Les Bâtisseurs de Bonheur, Au plus près des Infinis et Montbard recueil Historique.

ALTERITE - Les destins croisés : Une épopée mystérieuse

ALTERITE - Les destins croisés : Une épopée mystérieuse
ALTERITE - Les destins croisés : Une épopée à la fois mystérieuse et tellement évidente

Interview de Georges Beliaeff

Altérité - Les destins croisés est un roman complexe du fait des nombreux niveaux de lecture et des angles par lesquels on peut l’approcher. Aviez vous pensé dès le départ à croiser les histoires, les destins et les styles littéraires, ou bien est-ce venu plus tard ?

Je n’utiliserai pas le terme complexe, car ce roman est accessible à tous. Les notions scientifiques abordées sont suffisamment vulgarisées pour que le lecteur puisse les comprendre sans devoir effectuer de recherches complémentaires. Pour ce qui est de la lecture à plusieurs niveaux, j’utilise cette technique pour que cela reste avant tout un roman d’aventures et que le lecteur puisse apprendre des choses cette fois-ci bien réelles qui ancrent la fiction dans un univers plausible dans lequel il pourra se projeter plus facilement. Certaines situations, même si elles peuvent paraitre étonnantes, sont tirées de mon vécu ou d’évènements bien réels. D’autres sont de la fiction pure. La multiplicité et la disparité des histoires de mes personnages sont en lien avec le titre, Altérité, qui se définit comme « la caractéristique de ce qui est autre, de ce qui est extérieur à un ‘soi’, à une réalité de référence : individu, et par extension groupe, chose, lieu. Elle s’impose à partir de l’expérience et elle est la condition de l’autre au regard de soi. »

Pour ce qui concerne le style littéraire, j’ai essayé de faire en sorte que le lecteur soit tenu en haleine du début à la fin, avec un bon niveau de vocabulaire pour apporter un peu plus que la simple narration d’une histoire. Un de mes lecteurs me disait que cela lui avait rappelé la série de romans le « club des cinq » de son enfance. Personnellement, je n’ai plus le souvenir de ces histoires et donc l’analogie n’est que fortuite, mais cela donne quand même une indication sur le développement dynamique du roman.

 

Il y a de très nombreuses références à des faits réels dans ce roman. Il ne viendrait pas facilement à l’idée de relier certains d’entre eux. Avez-vous suivi une théorie existante pour nous conter cette histoire ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, je ne lis aucun ouvrage sur des sujets voisins de ceux que je compte traiter pour ne pas prendre le risque d’être influencé, même inconsciemment par ce qu’un autre auteur aurait pu imaginer. Cela me met également plus ou moins à l’abri du risque de m’aventurer sur des voies sans issue après avoir étudié certaines théories qui pourraient se révéler fausses ou incomplètes.

Sans trahir le contenu du roman, il s’agit d’une enquête scientifique dont le point de départ est ma propre observation d’une image satellite montrant une ligne de faille traversant l’Atlantique du Sud au nord et dont les lignes de faille annexes m’ont fait penser à la construction de l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci. C’est en tirant sur le fil que les éléments constituant ce roman se sont mis en place et j’ai fait de réelles découvertes, dont certaines, faites après que j’ai terminé l’écriture, sont venues conforter mes hypothèses en leur conférant une exactitude tout à fait extraordinaire. Les sceptiques pourraient avancer qu’il ne s’agit que de coïncidences, mais cela fait beaucoup de coïncidences.

Toujours est-il que ce travail d’enquête m’a passionné et mis parfois dans un état proche de l’excitation lorsque je faisais une véritable découverte, et je pense d’ailleurs que cela ressort dans mon écriture et que le lecteur se passionnera également pour ces sujets comme je l’ai été. Sachant que les lieux dont je parle sont exposés au vu et au su de tout un chacun, tout peut être vérifié. Comment expliquer que pile sur une ligne reliant la chapelle Saint-Michel de Douarnenez, à Saint-Michel de Guérande, en passant par les églises de Quimper et Kergonan se trouvent les alignements de Carnac ? Comment expliquer que les sites du mont Saint-Michel, de l’abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse et le sanctuaire de Saint-Michel-Archange en Italie soient espacés de pile mille kilomètres chacun et que la ligne toute droite les reliant, alignée avec le soleil le jour du solstice d’été, se termine sur le mont Carmel, au pied duquel se trouve Tirat-Carmel, ville jumelée avec Maurepas, dans les Yvelines, où j’habite actuellement ? D’ailleurs le mont Carmel, sur lequel un édifice religieux a été construit au 12e siècle sur un site mégalithique, a été conquis par les croisés au cours de la deuxième croisade prêchée par Bernard de Clervaux, dit Saint-Bernard, dont la mère n’est autre qu’Aleth de Montbard. Et Montbard est le berceau d’une branche de ma famille dont nous trouvons trace dès le 16e siècle et où j’ai passé ma jeunesse. Est-ce un hasard si la cathédrale Saint-Julien du Mans se trouve sur cette ligne et a été construite en lieu et place d’une église Saint-Michel, située elle-même sur l’emplacement d’un mégalithe de type Stonehenge composé d’un dolmen et de menhirs disposés circulairement dont un exemplaire rescapé est visible sur une place publique du Mans, la place… Saint-Michel ? D’ailleurs, pour l’anecdote, mon second prénom est Michel.

Alors, je laisse le lecteur se forger sa propre opinion, mais reconnaissez que tout ceci est troublant !

 

La vérité est ailleurs nous dirait Fox Mulder de la série X-Files ! Mais en effet, tout ceci est troublant ! Diriez-vous que vous étiez destiné à écrire ce livre ?

La référence à X-Files est intéressante et ne vous a pas échappé. J’y avais moi-même pensé et voulais regarder quelques épisodes pour me remémorer l’approche des scénaristes de ces fictions, mais le temps m’a manqué. S’il y a des adhérences, cela doit être caché loin quelque part dans ma mémoire oubliée.

Si j’étais destiné à écrire ce livre, je ne sais pas, mais ce que je peux quand même affirmer, c’est que toutes ces corrélations sont troublantes. Comme évoqué plus haut, cette aventure m’a d’abord conduit hors de ma zone de confort, puis les péripéties de mes héros m’ont ramené à ma propre histoire. Cela répond-il à des choses qui échappent à notre perception ou est-ce le fruit de mon imagination ? Je ne sais pas.

 

Altérité : Les destins croisés est à mille lieues de votre série des Bâtisseurs de Bonheur, (science-fiction d’anticipation). Pourtant, on y retrouve avec cette même passion les relations entre les personnages. Tous ont une raison d’être là et tous, ou presque, sont liés. Comment travaillez-vous vos personnages pour parvenir à un tel résultat ?

Nous ne sommes finalement pas si éloignés que cela de la saga des Bâtisseurs de Bonheur et Au plus près des infinis. Chacun de mes ouvrages traite d’un sujet de fond qui est en réalité un fil rouge indépendant de la construction dynamique de l’histoire. Le premier ouvrage aborde la reconstruction de l’humanité après un séisme économique majeur pouvant entrainer à terme la disparition de notre société, voire notre monde ; le second évoque en toile de fond les propriétés du monde quantique, propriétés qui relèguent l’ensemble de nos connaissances actuelles à un épiphénomène d’une connaissance plus globale. Sans doute mes propres travaux dans le domaine de l’intelligence artificielle et de l’informatique quantique ne sont-ils pas étrangers à ce mode de pensée ensembliste.

Dans Altérité, les destins croisés, j’ai tenu cette fois à raconter une histoire plus proche de nous dans laquelle chacun pourra s’identifier. Mes personnages sont hauts en couleur, avec un caractère bien trempé pour certains, car il me semble important que ce soient des personnages atypiques auxquels il arrive plein d’aventures hors normes, un peu comme moi en somme. J’ai voulu mettre en avant la complémentarité de ces personnages qui se trouvent sans vraiment se chercher et dont la conjugaison des talents développe une intelligence collective et leur permet non seulement de s’élever personnellement, mais également de solutionner des questions qu’individuellement ils auraient été dans l’incapacité de résoudre.

Le livre s’inscrit sur une ligne positiviste et a pour vocation de faire réfléchir, si l’on se donne la peine d’aller au-delà de la simple aventure. Pour répondre à la dernière question concernant la construction de mes personnages, je ne pars pas particulièrement avec une idée préconçue. Certains auteurs font des fiches d’études de leur personnage, moi non. Il vous est peut-être arrivé de vous faire une représentation mentale de personnes que vous n’avez jamais vues et que vous avez peut-être côtoyées téléphoniquement ? Je fonctionne de la même façon. Je vois chaque personnage évoluer devant moi, observant ses particularités et c’est la narration de cela que je fais passer dans mon écriture. Dans l’univers quantique, c’est ce que l’on qualifie de représentation holographique de la pensée. Vous percevez le sujet dans son ensemble sans description ni analyse séquentielle et vous observez ses attributs non physiques que la science quantique définit comme des qualia (Conscience phénoménale), c’est-à-dire la qualité subjective des choses (dont l’être fait partie) perçues. Cela donne des résultats intéressants, très réalistes.

 

En somme, vous êtes de cette « guilde » d’auteurs dont la plume est guidée par les personnages. Vous êtes le vecteur de transmission d’une histoire qui, d’une certaine façon, n’est pas la vôtre, mais celle de vos personnages ?

C’est exactement cela ! Ma plume écrit au gré des aventures et des explorations de mes personnages. Contrairement à certains auteurs qui partent avec un plan détaillé qui va structurer le récit, le parcours de mes personnages est beaucoup plus chaotique. Le côté positif c’est que nous découvrons les choses en même temps. Je peux vous faire faire la visite guidée de Terre-Neuve, Saint-Pierre-et-Miquelon ou du Bhoutan alors que je n’y ai jamais mis les pieds. J’ai ainsi pu voyager pendant les différents épisodes Covid alors que les avions étaient en grande majorité cloués au sol. Jusqu’aux deux tiers du livre environ, je ne savais pas où mes personnages me conduiraient. Cette façon de procéder donne un résultat spontané et parfois inattendu, renforçant la notion de suspens. Le revers c’est que cela nécessite de nombreuses réécritures pour transformer cette spontanéité en roman. À titre d’information, mon premier roman avait nécessité sept réécritures. Pour celui-ci, quatre ont suffi. Vers la fin du livre, mes héros et moi avons dû procéder à des arbitrages pour que le lecteur ne se sente pas déçu par le – ou l’absence de – dénouement. Nous avons donc réfléchi à quelque chose qui conforte le lecteur en lui donnant raison d’être venu jusque-là, même si le voyage, que l’on pourrait qualifier d’initiatique, est largement aussi important que la fin de l’histoire. C’est d’ailleurs ce qui permettra ultérieurement de relire le roman avec le même plaisir que la première fois en découvrant ou redécouvrant des détails tout en sachant ce qui va se passer. Ceux à qui il arrive de regarder plusieurs fois le même film comprendront.

 

Altérité… Est-ce le début d’une saga sur les mystères de notre histoire ? Verra-t-on un tome deux d’ici quelque temps, avec d’autres personnages ou bien les mêmes ? Que peut-on espérer ?

Je n’exclus pas de poursuivre l’aventure avec ce groupe de personnes qui somme toute fonctionne bien, et qui me motive chaque fois que je me trouve à leur côté. Cela peut paraitre étrange, mais bien que je connaisse, et pour cause, l’histoire, j’ai plaisir à les retrouver et à refaire un bout de chemin avec eux en relisant quelques pages. Cela signifie qu’il y aura sans aucun doute un nouvel opus de leurs aventures. Ils font maintenant partie de moi, ou moi d’eux. D’un autre côté, le livre Au plus près des infinis « cartonne » puisqu’il a dépassé, en totalisant l’ensemble des plateformes de téléchargement, les six-mille lecteurs ; aussi, je regarde également dans cette direction pour proposer non pas une suite proprement dite, mais une nouvelle aventure plus proche de la science-fiction. Je n’ai pas encore arbitré ce point.

 

Peut-être un cross-over des deux univers est-il envisageable ?

Je n’avais pas envisagé une telle hypothèse, car les deux histoires n’ont rien à voir et ne se situent pas dans le même espace-temps. Maintenant, si l’on en revient à quelques concepts quantiques, comme : le présent influe sur le passé, ou : le temps n’existe pas, ce n’est qu’une construction de l’esprit, ou encore : le futur se construit sur le postulat de la superposition d’états, c’est-à-dire que tous les états sont possibles simultanément et c’est notre propre perception d’un des états qui devient notre prochain présent, alors tout devient possible. Dans cette configuration, pourquoi ne se rencontreraient-ils pas ?

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Crédit photo : https://pixabay.com/fr/users/geralt-9301/

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